L’enseignement de Sur la voie (première version) était celui-ci : l’amour d’une chose nous fait désirer une autre chose, l’école quand elle réussit nous donne envie de la quitter, la meilleure chose que peut produire l’école est l’abandon de l’école. […] Pierre et Yacine vont chacun quitter leur école et leur maison pour aller ailleurs, apprendre à voir comment c’est. L’un dessine, l’autre filme. Ils prennent la route, font des rencontres, s’émerveillent, s’endorment. Ils avancent sans se retourner sur la voie, le long de la Seine et de la ligne de chemin de fer, c’est un voyage aussi à l’intérieur de soi. Quand tu me demandes de reprendre le film avec toi, tu pars de ce qu’on t’a dit après les projections : une femme, qui avait cru voir sa « propre disparition, la mort partout dans le film, dans chaque plan » ; et un ami qui, après être resté longtemps silencieux, avait pu te dire qu’il ne t’avait pas reconnu. Les retours étaient plutôt sombres, et surprenants pour moi qui avait trouvé le film joyeux et t’avait reconnu, si on doit dire comme ça, un peu dans l’un et l’autre de ces deux garçons qui retournaient à l’école pour quitter leur maison (et même si toi, tu ne voyages pas). Ces retours t’avaient troublé. Nous avons parlé du film ensemble. Tu m’as dit que tu voulais le poursuivre, reprendre le montage, en écrire une autre version qui comporterait son versant critique.
影视行业信息《免责声明》I 违法和不良信息举报电话:4006018900