À l'heure du numérique, une déclaration d'amour au film argentique et au format Super-8 en forme de requiem. Souvenirs, souvenirs... Pendant quatre décennies, la caméra Super-8 a fidèlement accompagné les événements importants de nos vies, en vacances, en famille, en amoureux ou entre amis. Mieux que toute autre, elle a su immortaliser les moments de bonheur ou d'émotion. C'est en 1965 que le film Super-8 Kodachrome a vu le jour. En quarante ans, il s'est vendu dans le monde 30 millions de caméras Super-8. Paul Simon composa même une chanson à succès intitulée "Kodachrome". Avec ses images saccadées et floues, le Super-8 est devenu un support fétiche pour nombre de cinéastes, amateurs ou pas. Jusqu'au jour où les évolutions techniques l'ont tué. Les labos de l'usine Kodak de Lausanne étaient il y a peu les derniers au monde à développer la référence K40. Mais les quatorze bains nécessaires pour développer la pellicule sont oubliés aujourd'hui. Ce film donne la parole aux nostalgiques du Super-8. L'ancien chef du labo vaudois évoque avec mélancolie l'époque glorieuse, un pionnier parisien du cinéma d'avant-garde jure de sauver le Kodachrome, des punks de Berlin-Ouest visionnent des batailles de rues du bon vieux temps et un cameraman de Hollywood tourne son dernier film sur Kodachrome.